dimanche 30 juin 2013

Marche d'approche


Qu'il s'agisse d'escalade ou de parapente la marche d'approche fait partie du jeu. Marcher, faire le vide, écouter la nature, entrer mentalement dans l'activité. Finalement, je me rends compte que j'adore ce moment, le calme avant le plein de sensations. Aujourd'hui, les copains qui montent en voiture m'ont soulagé de ma voile, alors je prends le temps de sortir l'appareil et de faire quelques photos. Voici une série de clichés pris sur la montée du déco' de Ruy.







Les conditions étaient fortes, nous avions espoir de voler en fin de journée mais la balise n'a pas baissé, le vent a continué de faire frémir les feuilles des arbres jusqu'en début de soirée. A 20h un seul d'entre nous a tenté (et réussi) le vol, au club on le surnomme le "druide"… vous avez compris pourquoi.


samedi 29 juin 2013

Tout va bien !


Avec les amis, nous avons récemment fait une virée en moto du côté Die. La montagne, les rivières, les routes escarpées, la transhumance et la librairie Mosaïque. J'ai découvert les dessins de presse de Mana Neyestani à travers son ouvrage "Tout va bien !". Mana a le coup de crayon de Serre et le ton grave que l'on peut retrouver dans les BD de Marjanne Satrapi car la vie en Iran n'a manifestement rien à voir avec notre vie douillette des pays riches. Mana Neyestani est réfugié politique, ses dessins dérangent et lui ont valu un passage dans les geôles iraniennes en 2006. 


J'ai retrouvé un de ses témoignages  « En cellule, j'étais complètement perdu, je ne savais pas où j'étais, je n'arrivais pas à analyser l'espace. Je suis tombé de fatigue, ai dormi vingt-quatre heures. Le matin, j'ai vu ces murs couverts de noms d'anciens détenus. On y retrouvait toutes les catégories sociales, des minorités religieuses comme les derviches, des chauffeurs de bus qui avaient fait grève, des poètes, des journalistes... J'ai eu l'impression de les côtoyer, de les voir se matérialiser devant moi. Ce même matin, on m'a emmené en salle d'interrogatoire, avec un bandeau sur les yeux. Je me sentais dans le brouillard, j'étais terrifié à l'idée d'être torturé. A chaque instant, je m'attendais à ce qu'on me frappe – ce qui n'est pas arrivé. ». Son crime : avoir mis un mot d'origine azérie dans la bouche d'un cafard dans un journal pour enfant…

Ses dessins sont d'une force incroyable, même le chat ne reste pas insensible... enfin... je crois.


jeudi 27 juin 2013

Croquis


Quand Mik@ et Karine viennent à la maison on vit des moments dont on se passerait bien avec les gendarmes (cf "Délit de sale van"…) mais on partage aussi les passions que l'on peut avoir. Les filles sortent la machine à coudre et se lancent dans des créations incroyables. Les gars parlent sport de pleine nature… "tiens, sors moi ton matos de parapente que je fasse quelques photos pour mettre en valeur mes croquis". En fait, les croquis n'ont pas besoin d'être mis en valeur, Mik@ a le coup de crayon juste quand il s'agit de dessiner le mouvement, l'équilibre ou l'aérien.


Pour voir l'intégralité des photos et des croquis, suivez le lien : l'atelier de Mik@

Quand Mik@ et Karine viennent à la maison il y a aussi une petite odeur de vacances, les bons cappucinos, les rigolades et le plaisir de refaire le monde… finalement c'est peut-être ça le plus important quand les copains viennent.

lundi 24 juin 2013

Raku


Plan grimpe avec les copains. Après deux années où le secteur de la Baleine était "à la mode" dans le microcosme de la grimpe, on retrouve enfin le calme et la quiétude de St Léger. C'est le plaisir de grimper mais aussi celui d'être seuls dans la nature, entendre le bruit du vent et celui des oiseaux, entendre les cris du faucon crécerelle qui niche sur la falaise.

Entre deux "runs", je prends quelques photos à la volée. C'est le raku de la photo comme diraient les potiers (comprenez "le bonheur dans le hasard"). Il sort une très chouette ombre chinoise dont j'ignore comment j'ai fait pour qu'elle sorte ainsi sans avoir besoin de la retoucher.


samedi 22 juin 2013

Un vendredi soir comme je les aime…


"Le vendredi soir comme je les aime" commence, à vrai dire, le jeudi soir quand le site de prévisions météo pour le vol libre annonce de belles conditions à venir. Après, c'est la course contre la montre du vendredi, fin de la journée de travail à 16h45, l'idée est de réussir à quitter le boulot à 16h45min01s.

Puis changement d'ambiance : chargement de la voile, rencard avec les copains et 1h15 de montée à travers les sentiers de randonnées pour arriver au graal du vendredi soir… le déco de la Lance !


mercredi 19 juin 2013

Trail


Ambiance orageuse à La Roche, ce sont les ambiances que je préfère pour aller courir… quand les nuages noircissent et jouent avec les falaises on se sent petit face à la nature. Le plaisir du trail est de partir le plus simplement possible, juste avec ses baskets (et de la pâte de coing de l'épicerie paysanne… on n'est quand même pas là pour souffrir !).


Trail de 1h30 sur les pentes de la Lance. Le temps d'un passage en Face Nord du rocher des Aures la pierre domine, la végétation prend une allure de haute montagne. On est pourtant à deux foulées de la maison.





dimanche 16 juin 2013

Délit de sale van


Hier je pars grimper avec Mik@. Le temps est maussade, on se tâte… St Férréol, Pont de Barret ? On prend la route sans trop savoir. Arrivés à l'intersection où l'on doit faire notre choix, je me mets sur le bas côté et je dis à Mik@ : "vas-y, choisis…". A peine ai-je dis ces mots que je vois les gendarmes débarquer, gyrophares allumés. Et m… on n'a plus le droit de s'arrêter tranquillement dans ce pays ? Mais en quelques secondes tout s'accélère : le gendarme sort de sa voiture et pointe son arme sur nous, une autre voiture arrive, sommations, on nous hurle de mettre les mains sur la tête et de tenir la tête en avant. Les secondes s'égrainent très lentement. C'est la première fois que l'on braque une arme sur moi et le gaillard a l'air plutôt excité. Une seule chose me vient à l'esprit : "pourvu qu'il ne pète pas un plomb et qu'il n'appuie pas sur la détente…".

Sur le moment on est choqués, secoués. Je lance rapidement un regard à Mik@ voir si la situation est bien réelle, lui aussi a les mains sur la tête, tête baissée et le regard hagard. Les secondent sont longues.

"Ils ne correspondent pas au signalement" le jeune qui nous tient en joue finit par baisser son arme, il calme le jeu, nous explique qu'ils sont à la recherche d'un van avec deux individus. Ceux aux flingues et aux gilets par balles nous font un signe d'excuse. Les types partent aussi rapidement qu'ils sont arrivés. Seul le haut gradé reste nerveux, il prend nos pièces d'identité, fouille rapidement le van, nous prend en photo devant le véhicule avant de partir sans le moindre mot d'excuse.

Il nous faut bien 2h de grimpe avant de faire retomber la pression, au fur à mesure les questions arrivent : "et si l'un de nous deux avait mal réagi ?", "et si on avait été des jeunes en scooter et qu'en prenant peur on avait fuit ?", "et si nos têtes de grimpeurs chevelus correspondaient à leur fichu signalement…", "et si…", "et si…". La bavure n'était pas loin, le fait divers qui fait 3 lignes dans un canard et qui bouleverse des vies. On garde un sacré goût d'amertume, d'autant plus fort que l'attitude du haut gradé a été violente jusqu'à la fin. On a senti qu'il ne maitrisait pas la situation. Mais rassurons nous, sur le site gendarmerie.interieur.gouv.fr il est clairement stipulé que "c'est (...) dans la "fonction protection" que le rôle de la gendarmerie apparaît le plus naturellement", il faut juste savoir que c'est ironique...

Pour illustrer ce post, je pense qu'il est important de montrer ce qui peut être clairement considéré comme un délit de sale van (attention, cette photo peut choquer les plus jeunes).


mercredi 12 juin 2013

chapitre #2 : le parapente



Cette fois, c'est l'idée de se prendre pour Icare (ou Dédale, c'est peut-être plus sage). Une voile, des suspentes, une sellette… quand les conditions sont bonnes c'est assez simple. Toute la difficulté réside dans le "quand les conditions sont bonnes". Un léger sud-ouest sur la Lance, un petit nord au Col d'Ey, une fin de journée à St Jean de Sault ou une semaine de rêve à Ceillac. Au début, c'est un peu comme de chuter en escalade : les premiers déco' en solo amènent leur dose d'adrénaline ! Eric (un BE qui m'avait formé) nous rassurait : "c'est normal de stresser, on n'est pas des oiseaux". Une fois quelques vols à son actif fini le stress, place au côté grisant des déco', à la fluidité du vol. Les sensations sont difficiles à décrire, les mots manquent. On aimerait le partager avec les proches, finalement on ne le partage qu'avec les autres copains volants. Les photos sont rares, on a généralement l'esprit ailleurs...

J'en ai retrouvé deux l'une à Ste Jalle, l'autre dans la Cantal.




lundi 10 juin 2013

chapitre #1 : l'escalade


Le principe est le suivant : se prendre pour un lézard au soleil (enfin… en ce moment il n'y a pas trop de soleil) cependant la loi de la gravité nous rappelle en permanance que l'on est moins agile qu'un lézard. 

Pour les non-initiés évitez la question "est-ce que tu grimpes à mains nues ?" question qui nous fait à chaque fois bien rigoler tellement elle nous parait incongrue. La simple idée de faire son noeud d'encordement avec des gants de boxe permet vite de comprendre que l'on ne peut pas grimper autrement qu'avec ses mains "nues".

Et quand les mains sont "nues", que les sensations sont bonnes et qu'un rayon de soleil vient chatouiller les chaussons, c'est le régal !




vendredi 7 juin 2013

Maeva



C'est le départ d'un nouveau blog. L'escalade, le parapente, les trails sur la Lance, les balades en moto,  les bons cappucinos du dimanche matin… Mais il y aura aussi certainement quelques "coups de gueules" car l'idée du  blog est d'évoquer les petits moments de bonheur sans perdre de vue l'absurde réalité du monde qui nous entoure.